Régulation de contrôle et désaffection syndicale des conducteurs de motostaxis à Ngaoundéré - Akiri

Akiri

Régulation de contrôle et désaffection syndicale des conducteurs de motostaxis à Ngaoundéré

Publication Date : 29/11/2024


Auteur(s) :

Catherine NGONO.


Volume/Numéro :
Volume 8
,
Issue 1
(11 - 2024)



Résumé :

Résumé La crise économique des années 1980 transforme le visage du marché de l’emploi au Cameroun qui se caractérise désormais par les secteurs formel et informel. Cette informalité qui devient de plus en plus « normale » va façonner et façonne non seulement le syndicalisme mais aussi l’État. Ce travail couvre la désaffection de la syndicalisation des motos-taximen de Ngaoundéré. La question est de savoir pourquoi les motos-taximen de Ngaoundéré ne se syndiquent-ils pas ? L’hypothèse retenue pose que le mouvement syndical imposé conjointement par la puissance publique et l’élite politico-économique locales est perçu par les motos-taximen comme embrigadé rationnellement par un collectif peul excluant les non-peuls. Le rejet de la syndicalisation se comprend comme un déni de l’action publique et une dénonciation d’un syndicat clientéliste ethnicisé. La régulation sociale est le cadre théorique retenu. Les entretiens semi-directifs et la recherche documentaire sont le cadre pratique. Les résultats montrent que le rejet du syndicalisme par les motos-taximen a pour conséquence la création des associations qui raffermissent le lien social entre les membres du collectif et s’érigent en pouvoir social contre la puissance publique pour défendre leurs intérêts collectifs et individuels. Mots-clés : Motos-taximen, État, syndicalisation, informalité, régulation de contrôle.


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