Le mos majorum, facteur d’incompatible entre le prince romain et le philosophe stoïcien des Julio-Claudiens aux Flaviens ? - Akiri

Akiri

Le mos majorum, facteur d’incompatible entre le prince romain et le philosophe stoïcien des Julio-Claudiens aux Flaviens ?

Publication Date : 01/02/2025

DOI: https://dx.doi.org/10.4314/akiri.v3i1.17


Auteur(s) :

Robert Adama SENE, Moussa Aleyri Salam SY .


Volume/Numéro :
Volume 3
,
Issue 1
(02 - 2025)



Résumé :

Le nouveau régime fondé par Auguste est désigné d’ordinaire par le terme « principat »; un régime où le prince a la primauté hiérarchique sur tous les citoyens. Le prince avait comme levier de gouvernance le mos majorum, qui renvoie à la coutume des ancêtres, à un conservatisme qui symbolisait la romanité authentique avec tout ce qu’elle englobait. En plus de cette coutume ancestrale, le prince devait également s’appuyer sur les philosophes, surtout stoïciens, pour raffermir son pouvoir. En effet, l’élite aristocratique romaine de l’époque considérait la doctrine stoïcienne comme une pensée permettant d’établir des relations harmonieuses entre le monde et l’homme. Cette doctrine, incarnée par des philosophes, s’impliquait désormais dans la politique où elle s’efforçait d’inculquer la dignité, la noblesse morale et la liberté intérieure et individuelle. Toutefois, cette philosophie entra très tôt en conflit avec le prince qui donnait priorité à sa tradition. Ainsi des Julio-claudiens aux Flavien, le philosophe se verra écrasé, pourchassé, expulsé et parfois tué. Il faudra attendre l’avènement des Antonins pour que le philosophe stoïcien intervienne dans le mode de gouvernance de l’empire. Mots-clés : Rome - mos majorum – philosophe stoïcien - empereur – incompatibilité


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