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Les modes d’accès à la terre varient d’une sphère sociale à une autre et souvent est objet de conflits. C’est dans cette perspective que se situe cette étude qui se propose d’étudier les conflits fonciers inhérents de la circulation foncière dans le village de Kononfla. Inscrite dans une démarche qualitative, des entretiens ont été réalisés auprès de différents acteurs clés en lien avec le foncier : chefs de terre, chefs coutumiers, comités villageois de gestion du patrimoine foncier, autorités administratives. De plus, des focus groupes ont été réalisés auprès des demandeurs de la terre (allochtones, allogènes) et les propriétaires terriens. Au total, 30 entretiens et trois focus groupes ont été réalisés. L’approche interactionniste a été convoquée pour mieux expliquer les interactions entre les acteurs du jeu foncier. Les résultats montrent que dans le contexte de Kononfla, il existe deux modalités d’acquisition de la terre, à savoir le mode d’acquisition à durée illimitée (héritage, don, vente, planter-partager) et le mode d’appropriation à durée limitée (prêt, métayage saisonnier, location). Toutes ces modalités de conquêtes entrainent des conflits fonciers dans la mesure où les normes d’accès à la terre ne sont pas respectées. Mots clés : Kononfla, conflit foncier, acquisition foncière, milieu rural