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L’objectif de cette recherche est de montrer que les enfants, encore en construction identitaire, sont vulnérables face aux messages véhiculés et aux scènes déviantes que prônent certains dessins animés. Prisés par les toutpetits et perçus comme une source saine de distraction par les parents, le décalage entre la perception de l’illusion que tout ce qu’on montre dans les dessins animés est utile pour les enfants et leur réalité, fait l’objet de cette étude. Comment les dessins animés influent-ils sur le comportement des enfants en bas-âge ? Les théories de la « cultivation » des effets et de l’apprentissage par imitation ont été mobilisées pour analyser ce phénomène. L’enquête qualitative via l’analyse de contenu, repose sur la complémentarité des observations (directe et ethnographique) et des entretiens semi-directifs, individuels ou groupés, menés aux domiciles de certains résidents de Ngaoundéré, constitués d’un échantillon mixte de 10 parents, 10 enfants (dont 5 garçons et 5 filles) de milieux sociaux variés, âgés de 3 à 8ans et de 12 dessins animés. Les résultats obtenus montrent les représentations sociales que les tout-petits ont des dessins animés et révèlent leur influence significative sur la formation de leur personnalité. Ils bafouent l’éthique et bouleversent les valeurs morales en prônant des comportements violents, en vulgarisant la sexualité et en valorisant des personnages LGBT. Mots clés : Dessins animés, vulnérabilités sociales, tout-petits, Ngaoundéré.