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Les femmes contribuent significativement à l’économie rurale dans toutes les régions du monde. Dans les pays en développement, elles représentent en moyenne 43% de la population active et fournissent la grande partie de la production agricole. Pourtant, elles font face très souvent à des difficultés plus nombreuses que les hommes lorsqu’il s’agit d’accéder aux ressources productives essentielles que sont la propriété foncière et les services tels que le crédit, les services de vulgarisation et la protection sociale. À cause de cet accès difficile et inégal, les femmes rurales restent confinées dans des activités modestes, à rendement faible, et opèrent majoritairement dans l’économie informelle. Ceci limite leur capacité de production et entraine des répercussions négatives sur elles, leurs familles et les communautés des zones rurales de manière générale, notamment celles qui sont en milieu rural dans la sous-préfecture de Taabo. Cette contribution vise à mettre en évidence les stratégies adoptées par les femmes rurales de la sous-préfecture de Taabo pour contourner le difficile accès au foncier qui limite leur autonomisation économique. La méthodologie adoptée est basée sur la recherche documentaire, l’entretien, l’observation directe suivie d’une enquête par questionnaire. Les résultats ont montré que le difficile accès des femmes au foncier s’explique par les pratiques coutumières contraignantes pour les femmes et la priorité accordée à une économie de plantation phallocrate, dévoreuse d’espaces, qu’à une économie vivrière dominée par les femmes. Face à cette situation, les femmes usent de leurs liens maritaux, familiaux et associatifs ou procèdent parachat de terre pour obtenir des parcelles en vue de mener leurs activités de production agricoles pour pallier leurs difficiles conditions de vie. Mots-clés : Taabo - Femmes - Accès - Foncier - Autonomisation économique