Details de l’article

Face à la problématique de la paupérisation généralisée, surtout au niveau de la gente féminine, l’on réfléchit sur les voies susceptibles de proposer des remèdes pour en sortir. Ainsi, ces orientations se font ressentir au niveau de Bouaké à travers la mise en place, par des braves populations notamment la frange féminine, de diverses stratégies comme la culture du maraichage. C’est justement dans ce cadre que cette recherche est née. Sa visée est exploratoire et elle a pour objectif de contribuer à une meilleure connaissance du bassin maraîcher de Bouaké, et de montrer les incidences socio-économiques des cultures maraîchères sur les femmes de ladite ville de 1984-2002. Il ressort, donc de cette étude que l’activité maraîchère tend aujourd’hui à devenir le moteur de l’économie rentière de nombreuses femmes, ainsi que leurs différents ménages de la ville de Bouaké depuis l’année 1984. Elle connaît une forte dynamique et constitue un puissant pourvoyeur d’emplois, de gains, et de profits pour ces femmes en leur permettant de financer d’autres activités génératrices de revenus, mais aussi d’améliorer leurs conditions de vie à plusieurs niveaux. Ce secteur présente de réels enjeux économiques pour la ville de Bouaké, dans un contexte démographique sans cesse croissant par opposition à une dégradation accélérée des ressources naturelles. Cependant, ces différentes femmes du maraicher sont confrontées à d’énormes difficultés, en l’occurrence le manque d’encadrement, de financement, de commercialisation. Cette situation s’est encore plus assombrie à la faveur de la crise socio-politique et militaire de 2002. Mots-clés : Cultures maraîchères ; Développement socio-économique ; cultures vivrières ; commercialisation; Femmes.