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Le syncrétisme religieux se traduit par l’intégration de croyances chrétiennes avec des pratiques spirituelles traditionnelles, produisant ainsi des formes religieuses hybrides adaptées aux réalités locales. En tant que recomposition de traditions spirituelles hétérogènes, il représente un phénomène majeur des sociétés postcoloniales. L’Église Papa Nouveau, mouvement fondé en Afrique centrale au XXe siècle, illustre les enjeux liés à l’institutionnalisation d’un culte émergent. Cette étude interroge les mécanismes par lesquels un mouvement initialement marginal s’organise, se dote d’une légitimité doctrinale et s’inscrit dans l’espace public. Dans un champ de recherche encore peu exploré, où les mouvements syncrétiques sont souvent réduits à des expressions populaires éphémères, cet article propose une approche historique fondée sur l’observation participante, l’entretien et l’analyse documentaire. Il vise à éclairer les dynamiques internes et les stratégies d’adaptation de l’Église Papa Nouveau face aux institutions religieuses établies et aux autorités politiques. Mots clés : Syncrétisme religieux, Papa Nouveau, Eglise endogène