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Jusqu’en 1980, l’État avait un contrôle quasi total sur l’orientation de l’urbanisation. Ce contrôle s’inscrivait clairement dans une politique urbaine dans laquelle il était le principal acteur. L’urbanisation contrôlée et maîtrisée entre 1960 et 1980 conduisit à la mise en place des transports collectifs dans la ville d’Abidjan. Cette initiative permit de résoudre le problème de liaison entre les communes pour les ménages ne possédant pas d’automobiles. Les transports conventionnels ont donc occupé depuis cette période une place essentielle dans ce processus. Dans ce contexte, l’État ivoirien a fait de ce système de transport un instrument important de gestion politique et du territoire au service du pays. Les autobus jouaient un rôle primordial dans la mobilité urbaine permettant ainsi le développement socio-économique de la ville d’Abidjan. L’État avait pour objectif d’asseoir une politique d’intégration des différents quartiers de la ville au moyen du transport. Cet article vise à montrer le rôle des transports collectifs conventionnels dans l’extension de la ville d’Abidjan de 1960 à 1990. Pour mener à bien cette étude, l’analyse des informations recueillies à travers les sources imprimées, les sources orales, les ouvrages, les articles de revues, les Mémoires et les Thèses, a permis de retenir celles qui paraissaient crédibles. Il ressort de cette étude que les transports collectifs conventionnels ont joué un rôle fondamental dans le processus d’extension urbain de la ville d’Abidjan. Mots-clés : Abidjan, Conventionnels, Extension, Transports, Urbanisation.