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L’identité culturelle est un trait distinctif fondamental des peuples voire un facteur clé de leur développement. C’est donc logique que des partisans des pratiques ancestrales donnent de la voix sur le continent africain, exprimant le voeu d’un retour aux sources. Ceux-ci remettent très souvent en cause les religions importées voyant en elle une source d’aliénation des Africains. L’historien est donc invité, donc avec le recul nécessaire, à apporter sa lecture de la dynamique actuelle des sociétés africaines. Le présent article en s’interrogeant sur les enjeux de la diffusion du protestantisme, via l’apostolat de l’Alliance Chrétienne et Missionnaire parmi des peuples fortement animistes de l’ouest-volta, depuis l’arrivée du premier missionnaire, Paul Freligh, en 1923 jusqu’à la naissance de l’Église de l’Alliance Chrétienne en 1977 s’inscrit dans cette dynamique. Il ressort que la conversion au protestantisme était un facteur perturbateur du monde animiste, ce qui explique le fait que les gardiens des traditions entraient en jeu, déployant une batterie de mesures destinées à sauvegarder les pratiques ancestrales. Toutefois, face à la réaction des Africains, le protestantisme s’est inscrit dans une perspective du donner et du recevoir, en contextualisant son discours et ses pratiques si bien que l’on peut admettre que protestantisme est culturellement africain dans l’ouest-volta. Mots clés : protestantisme, animisme, Alliance Chrétienne et Missionnaire, évangélisation.