Titre
Marginalité et transnationalisme aux espaces frontières du Sud du Sénégal (1946-2012)
Domaine
Histoire
Auteur.e.s
Mohamed Lamine MANGA
.
Résumé
La frontière, en tant que marge, est d’abord une ligne de démarcation géographique à partir d’un centre structurant.
Elle permet d’exclure ou d’inclure des individus selon le critère de l’appartenance territoriale. Au Sénégal,
l’éloignement de ces espaces tampons les confine à l’aval des politiques de développement qui ont une faible
incidence sur la résorption des gaps sociaux, malgré les potentiels économiques locaux. Cette étude porte sur trois
régions à l’indice de développement le plus faible du pays : Kédougou, Kolda et Ziguinchor. Leurs populations
vivent une vulnérabilité socio-économique qui mène à des stratégies de résilience déterminées par le contexte
politique, le milieu ou les espaces transnationaux. Le phénomène entraine un repli identitaire pouvant déboucher
sur la recherche de nouveaux référents se situant au-delà des frontières. Par ailleurs, la porosité de celles-ci, perçues
comme « lieu d’exception et de souveraineté », mais aussi comme espaces d’homogénéisation de l’identité
nationale, entraine d’autres défis de type sécuritaire, telle que la criminalité transfrontalière. Cette dernière est à la
fois une forme de contestation de la prééminence du centre politique, mais aussi une stratégie de résilience sociale.
Cet article envisage d’étudier la marginalité des espaces frontaliers du Sénégal, ainsi que la « transnationalité »
qui en émane sous l’angle des inégalités horizontales induites par les déséquilibres des politiques publiques, mais
aussi sous l’effet des solidarités transfrontalières qui tiennent à la fois à l’histoire, à la culture et à la langue.
Mots clés : marge, marginalité, inégalités horizontales, frontières, transnationalité
Numéro
1 (09 - 2025)
DOI
https://dx.doi.org/10.4314/akiri.v3i3.15
Date
10/09/2025
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