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Le présent article analyse les constructions des mots dérivés et des mots composés en gôdê [gɔdɛ]. Les procédés de formation des mots dérivés impliquent la préfixation, la suffixation et la dérivation parasynthétique. Trois types d’affixes permettent donc d’obtenir des mots dérivés. Ce sont le préfixe [a-], les suffixes [-lɛ] et [-fuɛ] et le morphème discontinu [a-…-fuɛ]. Le préfixe [a-] permet de dériver des anthroponymes féminins selon les jours de la semaine. Le suffixe [-lɛ] permet de dériver des noms dont la valeur sémantique fait référence à la passivité. Au contraire, le suffixe [-fuɛ] permet de dériver des noms dénotant la valeur sémantique d’agentivité. Le morphème discontinu [a-…-fuɛ] implique deux valeurs sémantiques. Il dénote l’état de quelque chose mais il dénote également la valeur sémantique de directionalité. Les procédés de formation des mots composés font appel à la juxtaposition de deux noms, d’un nom et d’un adjectif, d’un nom et d’un verbe. Ces procédés permettent également de juxtaposer trois noms ou deux noms encadrant un verbe. Par ailleurs, l’analyse de la structure binaire sous-jacente, déduite de la structure tripartite de surface, est essentielle pour comprendre les difficultés que cache l’étude des constructions dérivées et composées en gôdê [gɔdɛ].