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Cet article se propose de mettre en relief le phénomène de la grossophobie dans les romans Riposte (2022) de Louisa Reid et Gordofobia (2022) de Gisel Navarro. Par le biais de l’approche intersectionnelle, nous avons fait émerger les expressions de la grossophobie ainsi que les impacts de celle-ci sur les personnages. Dans le premier axe, nous avons montré que les personnages « gros » sont à la croisée de plusieurs oppressions. Les personnages grossophobes leur sont hostiles en raison de leur poids. De ce fait, ils refusent de les fréquenter, ils les injurient et les calomnient. Le deuxième axe a consisté à montrer que les discours et les agissements grossophobes ne sont pas sans effets sur les personnages victimes de la grossophobie. Les personnages «gros» plongent dans la mésestime de soi. Cette mésestime de soi s’exprime d’une part par la crainte de se montrer sous sa réelle apparence, et d’autre part, par la pratique du sport et du changement de régime alimentaire. Mots-clés : grossophobie, stigmatisation, autodépréciation, intersectionnalité.