Details de l’article

Résumé Dans un environnement concurrentiel où l’attiéké des Ebriés communément appelé « agbodjaman », « l’attiéké de Dabou », « l’attiéké de Jacqueville » et « l’attiéké de Grand-Lahou » se confrontent sur le marché de la qualité, les productrices d’attiéké avikams de Lahou 2, au risque d’une disqualification de l’attiéké provenant de la zone, remettent en cause la qualité de certaines productions d’attiéké de Grand-Lahou, sur la base de l’ethnie ou de la nationalité des productrices. L’objectif de cet article est alors de comprendre cette distinction autour de l’Attiéké de Grand-Lahou. Les résultats montrent que les productrices d’attiéké de Lahou 2 opèrent une reconstruction sociale de la qualité différentielle de l’attiéké de Grand-Lahou autour de l’ethnie et de la culture afin de se positionner sur le marché, dans un environnement où les dynamiques sociales autour du processus de fabrication et de commercialisation de l’attiéké intègrent de plus en plus des acteurs estimés illégitimes, induisant une distance sociale et la non maitrise des productrices avikams de la chaine des valeurs de l’activité. Les résultats obtenus proviennent d’une étude qualitative où des entretiens semi-dirigés ont été menés avec 26 participant.e.s, dont 15 femmes productrices et commerçantes d’attiéké, dans la ville de Grand-Lahou. Mots clés : Attiéké de Grand-Lahou ; Productrices d’attiéké avikam ; Reconstruction sociale de la qualité différentielle ; Dynamiques sociales ; Identité de produit