Titre
Régulation de contrôle et désaffection syndicale des conducteurs de motostaxis à Ngaoundéré
Domaine
Anthropologie et sociologie
Auteur.e.s
Catherine NGONO
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Résumé
Résumé
La crise économique des années 1980 transforme le visage du marché de l’emploi au Cameroun qui se caractérise
désormais par les secteurs formel et informel. Cette informalité qui devient de plus en plus « normale » va façonner
et façonne non seulement le syndicalisme mais aussi l’État. Ce travail couvre la désaffection de la syndicalisation
des motos-taximen de Ngaoundéré. La question est de savoir pourquoi les motos-taximen de Ngaoundéré ne se
syndiquent-ils pas ? L’hypothèse retenue pose que le mouvement syndical imposé conjointement par la puissance
publique et l’élite politico-économique locales est perçu par les motos-taximen comme embrigadé rationnellement
par un collectif peul excluant les non-peuls. Le rejet de la syndicalisation se comprend comme un déni de l’action
publique et une dénonciation d’un syndicat clientéliste ethnicisé. La régulation sociale est le cadre théorique retenu.
Les entretiens semi-directifs et la recherche documentaire sont le cadre pratique. Les résultats montrent que le rejet
du syndicalisme par les motos-taximen a pour conséquence la création des associations qui raffermissent le lien
social entre les membres du collectif et s’érigent en pouvoir social contre la puissance publique pour défendre
leurs intérêts collectifs et individuels.
Mots-clés : Motos-taximen, État, syndicalisation, informalité, régulation de contrôle.
Numéro
1 (11 - 2024)