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Résumé Brazzaville, capitale du Congo, est l’objet d’une dégradation par une intense érosion hydrique. La présente étude porte sur quatre quartiers situés au nord de la ville. Elle vise la quantification du phénomène et l’analyse des facteurs explicatifs. La méthodologie regroupe la recherche documentaire, les observations et mesures de terrain ainsi que les analyses de laboratoire. Les résultats montrent un ravinement spectaculaire matérialisé par des formes dynamiques ayant en moyenne 330 m de long, 5 m de large, 3 m de profondeur et des vitesses de recul de 38 m/an de 2014 à 2023. Elles sont responsables des vides d’environ 2000 m2 de surface moyenne et 6.000 m3 de volume moyenne. Il s’explique par les pluviosités mensuelles, responsables d’un SH variant entre 47 et 305 mm, de décembre à mai ; les pentes atteignant 35 % et la fragilité des formations superficielles constituées à plus de 90 % de sables, avec une faible représentativité des liants (argiles et limons) et de la matière organique. Avec des taux de porosité supérieurs à 3, favorables aux infiltrations, cette texture très perméable contraste avec les ruissellements intenses, responsables de ce ravinement dynamique. L’occupation anthropique qui imperméabilise les sols en est donc la cause principale. Mots clés : Brazzaville, Congo, érosion hydrique, facteurs explicatifs, ravinement.