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Résumé Cette contribution analyse les enjeux socioéconomiques induits par l’émigration mexicaine (1994-2024) au sein de l’Accord de Libre-Échange Nord-Américain (Alena). Elle démontre que bien qu’ayant permis d’intensifier les opérations commerciales et les investissements directs étrangers, il n’a pu freiner l’attrait que représente le marché de travail américain pour de nombreux mexicains. Les mauvaises conditions de travail, les faibles salaires observés au Mexique ainsi que les envois d’argent des migrants mexicains à leur famille restée au pays, sont autant d’éléments qui nourrissent inlassablement des vagues d’émigration sans cesse croissantes à destination des États- Unis. Ces transferts de fonds, en plus de satisfaire les besoins des familles, permettent de matérialiser d’importants projets d’investissements dans de nombreuses communautés du pays d’origine. Ils s’accompagnent de nouvelles valeurs d’efficacité et de compétences acquises par les migrants qui séjournent aux États-Unis. Le système des maquiladoras n’est non plus parvenu à régler les problèmes d’emplois et des inégalités salariale et sociale. Et, par conséquent, l’Alena n’a pas eu les effets escomptés sur les migrations, car les opportunités dont bénéficient quelques entreprises américaines installées au Mexique n’ont en rien permis de développer de nouveaux secteurs dans ce pays. Il a, en revanche, contribué à le maintenir dans une forme de dépendance vis-à-vis des Investissements Directs Etrangers (IED) et des exportations vers les États-Unis. Mots-clés : Émigration, Alena, Mexique, Libre-Échange, Transfert de fonds.