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Bouaké, ville à population ichtyophage et deuxième pôle urbain après celui d’Abidjan, est approvisionnée en ressources halieutiques par les localités d’Abidjan, Sassandra, Adiaké, Ayahou-Sran, Béoumi, Sakassaou, Guessabo et certains pays limitrophes dont le Mali. La distribution de ces ressources halieutiques d’origine malienne génère des emplois et des revenus qui suscitent un regard scientifique. Ainsi, cet article vise à analyser les effets socio-économiques du commerce du poisson malien dans la ville de Bouaké. Pour y parvenir, l’étude à la fois qualitative et quantitative a consisté à recueillir des données à partir de la recherche documentaire et de l’enquête de terrain circonscrite à l’observation, à l’entretien et à l’enquête par questionnaire. Il ressort de l’analyse des données que ces produits halieutiques d’origine malienne sont vendus sur six marchés de la ville de Bouaké. Aussi s’agit-il d’un commerce de poissons fumés, circonscrit à trois espèces que sont, le Djokandjé, le Tinènis et le Djouphoufet. Par ailleurs, l’activité offre 101 emplois (70 femmes (69,31%) et 31 hommes (30,69%)) aux populations de Bouaké. Ces emplois se résument à la vente de poissons qui est monopolisée par les femmes (77,33%) et la vente d’emballage dominée par les hommes (53,85%). De plus, en dehors des vendeurs d’emballage, les autres acteurs ont des gains mensuels supérieurs au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti SMIG ivoirien qui s’élève à 75 000 F CFA. Les revenus générés par ce commerce servent à améliorer les conditions de vie des acteurs et celles des populations. Mots-clés : ville de Bouaké, implication socioéconomique, poisson malien, poisson fumé