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Les peuples du jòrò du Burkina Faso sont intégrés dans un contexte religieux. L’utilisation des statuettes (bateba) dans ce contexte suscite des interrogations pour le chercheur : quels rapports existent entre les formes et les fonctions de la statuette ? Que représentent par ailleurs les figures extraordinaires ? Pour répondre à ces différentes questions, une démarche en six étapes a été adoptée notamment la documentation, la recherche, l’observation, la description, l’analyse et l’interprétation. Elle a consisté à la collecte la plus vaste possible d’informations à travers d’une part une couverture photographique, indispensable, car c’est la base de toute investigation, et, d’autre part, un repérage des formes, des motifs, de l’iconographie et du style de la statuette. L’étude arrive à la conclusion que les thiteldârà, maîtres sculpteurs, créent différents types de bateba en l’occurrence les bateba duntundar (les "bateba-sorciers’’), les bateba yadawora (les bateba-tristes), et des bateba, à partir des circonstances de la vie : ces formes traduisent des connaissances allégoriques ou symboliques en rapports entre formes et fonctions des bateba. Ces formes étranges, ces figures extraordinaires renvoient à des notions qui déterminent la pensée des peuples du jòrò.